les pouls « so Myaku »
La médecine traditionnelle chinoise est née d’une vision Taoïstes, du monde, en recherche d’équilibre et d’harmonie. Cette idéologie vise à renforcer ce qui est faible plutôt que de corriger ce qui va mal. Cette médecine et donc basée sur la prévention, d’ailleurs dans le « Nei Jing » il est écrit :
« Il ne faut pas attendre d’avoir soif pour creuser un puits ». Dans cette idée de prévention, Les Chinois ont développé plusieurs méthodes afin de prévenir les déséquilibres avant qu’ils ne deviennent de véritables maladies. Parmi elles, les médecins développèrent la palpation des pouls. Utilisé depuis plus de 5 000 ans ce n’est qu’en 1664 que les jésuites, au travers des traductions du père Amiot décrivirent pour la première fois cette méthode aux yeux du monde occidental. Les Chinois développèrent deux façons pour prendre les pouls :
– Les poux de la tête des mains et des pieds.
– Les poux radiaux.
La plupart du temps, ce sont les pouls radiaux qui seront le plus couramment utilisés. À partir de ceux-ci, il est possible de recueillir des informations, non seulement sur le système nerveux végétatif orthosympathique, mais aussi sur l’état des substances vitales organiques de notre corps et sur l’équilibre du yin et du Yang. Il faut savoir que toutes les artères sont innervées par un segment de la moelle épinière entre d 2 et L 2 et c’est cette zone, qui est également à l’origine de l’innervation des organes de la cage thoracique, mais aussi de l’abdomen. En prenant donc les pouls radiaux, nous aurons des informations sur la situation énergétique des viscères et des organes tels que poumons, rate, foie où estomac par exemple… Lors d’une séance de shiatsu, il peut être opportun de récolter des informations par les pouls. Pour ma part, la prise des pouls est intégrée dans un bilan énergétique complet comprenant donc :
– Observation complète de la personne (bo, bun, mon shin),
– observation de langue,
– la palpation du Hara ou du dos,
– la palpation des points shu et ou des points MU.
Ma méthode
Grâce à cette boîte à outils, je n’ai pas vraiment besoin d’être très précis sur la lecture des pouls. Alors voici ma méthode et c’est celle enseignée à l’école sens en éveil par Nathalie Vitry.
Sur chaque avant-bras, nous pourrons trouver 3 loges :
– La première dit « la tête », au-dessus de la styloïde radiale, ici sera représentée le poumon à droite et cœur constricteur cœur.
– La deuxième dit « barrière », au niveau de la styloïde radiale, on y trouve rates estomac à droite, foie et Vb à gauche.
– La troisième dit « le pied », en dessous de la styloïde radiale où l’on retrouve à droite le triple réchauffeur, gros intestin et Rein feu et puis à gauche on retrouve intestin grêle vessie et rein eau.
De cette façon avec les six doigts, nous pourrons avoir une idée de ce qu’il se passe dans les 3 foyers.
Alors comment discriminer les sensations ressenties sur les pouls radiaux ?
Tout d’abord, le rythme nous renseigne sur l’équilibre entre Yin et yang. On doit également faire état de la résistance des vaisseaux sanguins sous nos doigts qui nous indiquent sur l’état plutôt Kyo ou Jitsu. La profondeur de la sensation va nous indiquer notamment où se situe l’Énergie. La qualité de la sensation et des battements, vont nous renseigner sur le déséquilibre ou sur une atteinte d’ordre bioclimatique.
En clair, les pouls nous permettent de définir :
– L’équilibre Yin Yang du receveur,
– La quantité et qualité de l’énergie dans les organes/viscères ainsi que dans les méridiens,
– Les interactions bioclimatiques et l’impact sur le corps.
» Diagnostic et traitement par les pouls chinois » Dr Marcel LABAT
« Manuel complet de médecine chinoise et de shiatsu » Maud ERNOULT